amarinage difficile

Bonjour aux skippers et équipiers,

L'accumulation des années permet certes l'acquisition de l'expérience mais aboutit à rendre complexe et fatiguant, ce qui naguère était simple et très plaisant.
En effet, nous avons effectué hier, 18 juillet 2023, notre première navigation de la saison, avec un vent oscillant par rafales entre 20 et 27 nds.
J'avais du reste fait couper un nouveau génois sur enrouleur que j'espérais plus performant que le précédent.
Je n'ai malheureusement pas pu le vérifier ne voulant pas le déformer dès la première sortie avec un vent trop fort.
Nous sommes donc partis avec la grand-voile haute et foc de route, sur étai largable.
S'agissant d'un vent NO, nous avons donc navigué, partant de la zone de corps-mort de La Vigne (bassin d'Arcachon) en direction de la bouée 8N de la passe nord.
Le parcours a été rallongé du fait du courant contraire, généré par la marée montante avec un coefficient moyen de 72.
Globalement, le bateau marchait très correctement entre, selon les risées, 110 et 160° du vent, le loch affichant entre 5 et 5,7 nds.
La navigation aller s'est donc donc très bien déroulée.
En revanche, après avoir viré de bord à la bouée 8N (GV + cunningham + foc de route), le simple fait d'être bénéficiaire du courant toujours montant, ne nous a pas réellement fait directement comprendre la notion de navigation de plaisance.
En effet, le courant étant contraire au vent a généré un clapot important, permettant ainsi à l'équipage d'avoir des contacts directs avec les embruns, en naviguant au près entre 40 et 50 ° du vent, là encore, selon les risées.
De son côté, le bateau n'a pas trop souffert, tout en ayant abondamment démontré l'intérêt de la part d'écoute et de la facilité de larguer l'écoute elle-même dans les surventes très fréquentes, ce qui n'a pas été le cas de l'équipage sensibilisé au côté non bénéfique de l'appartenance à la génération des boomers : les virements de bord n'ont pas été très académiques, sans parler de l'affalage du foc (sans enrouleur puisque sur étai largable) et de la grand-voile dont le bloqueur de coulisseaux a estimé opportun, pour le fun, de se libérer unilatéralement, pour permettre à la grand-voile descendue de manifester sa capacité d'autonomie, amplifiée par des rafales très régulièrement supérieures à 25 nœuds, le tout, au large du banc de La Vigne, dans un clapot court et fort.
Lorsque nous avons regagné le corps-mort, nous étions, l'un et l'autre, très fatigués sinon épuisés, mon épouse ayant par ailleurs bénéficié d'une chute quelque peu douloureuse, à l'occasion d'une perte d'équilibre au pied du mât, chute qui aurait pu être beaucoup plus conséquente, eu égard à la présence du winch de pont et du bloqueur de drisses Antal, en position ouverte pour affaler…
L'apéritif au corps-mort, avec un bon porto, nous a quelque peu revigorés, sachant que la fraîcheur de l'eau, personnellement vérifiée par mon épouse, ne m'a pas personnellement incité à la goûter complètement.
En résumé, le vent ni le clapot ne constituent réellement pas de problème, tant que la jeunesse et la vigueur sont encore là pour en profiter.
Si tel est votre cas, n'hésitez pas, sachant que, pour ma prochaine sortie, avant tout soucieux de tester mon génois neuf ( )je vais essayer de choisir une météo, offrant un vent de 10 à 20 nœuds maximum.
Et vous, comment s'est passée votre première sortie ?

Pour mémoire, et avant cette sortie du 18 juillet 2023, j'avais accumulé un certain nombre de bêtises, à savoir la chute de mon moteur d'annexe (Honda 2 cv acheté neuf le 5 octobre 2001) dans le garage, ayant provoqué la rupture irréversible du fût d'embase :  



Heureusement, le professionnel qui s'occupe de mon bateau avait la pièce provenant d'un moteur identique, stocké démonté depuis plusieurs années, de telle sorte que la panne n'aura duré que 48 heures, tout en nous ayant permis de goûter la joie d'un retour à la pagaie à contre-courant entre le corps-mort et la cale de mise à l'eau.

La deuxième bêtise, le jour de la mise à l'eau, soit le 11 juillet 2023: je n'ai pas pu gréer la grand-voile, oubliée à la maison, par suite d'une confusion de sacs à voile, n'ayant à bord que la voile classique, sans les lattes, et les lattes de la grand-voile lattée, sans la voile elle-même…
Enfin, il faut espérer que tout rentrera dans l'ordre et que nous pourrons ainsi profiter goulûment des joies du nautisme.
Bonne navigation à tous.
Yema.

Bonjour Yema
Pas étonnant que tu aies trouvé sportive ta première sortie estivale.
Ton Kelt semble bien supporter un force 6!
Est-ce un quillard?
Personnellement en Start 6 je me limite à 5.
Au delà je crains de casser quelque chose.
J'ai aussi fait ma première sortie avec le foc sur enrouleur que m'a apporté mes 70 balais.
A Cazaux par force 5 c'est surtout le clapot levé par le NNO qui m'a gêné sur la route du retour. Je suis presque toujours au près serré pour rentrer à la halte nautique de Cazaux qui est dans le secteur NO du lac.
J'ai aussi trouvé que le foc sur enrouleur avait moins de rendement que mon vieux sur etai.
Belle saison à toi!
Philippe

Bonsoir Philippe,

il s'agit d'un Kelt 620 DL qui supporte effectivement bien le vent, à la condition de ne pas le surtoiler, d'où l'étai largable.
J'aurais été beaucoup moins à la peine si j'avais été moins fainéant, en prenant le premier ris au lieu d'utiliser le Cunningham.

En ce qui concerne ton start, tu indiques que le génois enrouleur a moins de rendement que le génois endraillé : sur ce point, au moins, l'unanimité des pratiquants est quasiment acquise, sauf à reconnaître objectivement la facilité de réduire la toile dans le temps médium et ce, sans aller dans le triangle avant.
Par ailleurs, ton bateau est-il équipé d'un pataras ? Si tel n'est pas le cas, tu serais peut-être avisé d'envisager cette dépense pour la prochaine saison, car cela te permettrait de maintenir plus aisément l'étai raide et donc d'améliorer le rendement de ton génois.

En outre, un étai largable est relativement facile à gréer sur le start:







Avec ce système, même à proximité immédiate des passes du bassin, le start se comportait fort bien,  avec des rafales à 30 nœuds, sans toutefois permettre de garantir à l'équipage qu'il resterait sec.
En résumé, il s'agit d'un excellent bateau, plus performant que le Kelt 620, même si le but final de ces deux navires était légèrement différent, le Kelt étant à l'époque homologuée en troisième catégorie ce qui n'était pas le cas du start, en quatrième catégorie.
le start est plus performant, remonte mieux au vent et bénéficie d'un cockpit plus confortable, le tout avec un faible tirant d'eau.
En revanche, le Kelt se défend mieux dans le temps plus musclé et offre un plus grand confort dans la cabine, ce qui, un certain âge, fait accepter une minoration des performances…
Bonne navigation et, peut-être, un de ces jours.
Yema.